Depuis le lancement de cette newsletter, au printemps dernier, nous bataillons pour une cause qui nous semble juste : les compétences n’ont pas de genre, d’orientation sexuelle, de religion, ou encore de couleur de peau. Chaque personne est capable d’en acquérir, d’en développer et de les mettre en pratique, que ce soit dans la sphère privée ou dans un environnement professionnel.
Les inégalités qui pavent le monde du travail soulignent les nombreuses discriminations dont sont victimes beaucoup de candidat·e·s mais aussi beaucoup de collaboratrices et collaborateurs. La Fonction RH, au-delà de ne plus ignorer cette réalité, doit agir.
Comme chaque année, depuis 2016, Les Glorieuses, newsletter féministe créée par Rebecca Amsellem, donne le ton et nous rappelle que les Femmes sont toujours moins bien rémunérées que les Hommes (à référentiel de compétences égal) en France. Et, pour rendre le sujet tangible, rien ne vaut une bonne illustration. Ici, c’est une date.
Cette date, c’est le jour à partir duquel les femmes commencent à travailler gratuitement, du fait des inégalités salariales entre les deux genres… Cette année, il s’agissait du mercredi 04 novembre, à 16h16.
Pourquoi cette date ? Parce que l’écart de rémunération, en France, entre les Femmes et les Hommes est de l’ordre de 15,5%. Or en 2016, les Femmes travaillaient « bénévolement » à partir du 07 novembre, à 16h34… Pour le dire autrement : l’inégalité s’accentue !
Bien évidemment, il est important de nuancer cette donnée, puisqu’il y a des disparités en fonction des secteurs d’activité. Mais nuancer ne veut pas dire excuser, ou justifier.
En partant de ce principe, que pouvons-nous faire pour que la situation devienne juste et équitable ? Certaines entreprises allouent, chaque année, un budget visant à combler les écarts de rémunération. C’est une initiative encourageante qui tend vers la bonne direction. Mais il est également important de sensibiliser l’ensemble des collaboratrices ET des collaborateurs de l’entreprise (mention spéciale aussi aux managers).
En effet, selon un sondage réalisé par Les Glorieuses, « 98% des femmes et 88% des hommes pensent que « c’est une honte » que les femmes soient moins rémunérées que les hommes ». Mieux encore ! Selon le même sondage, « 72% des répondants « homme » seraient prêts à partager le montant de leur rémunération pour faire avancer la cause de l’égalité salariale ». Encore une fois, il est important de nuancer les résultats de ce sondage, puisque les personnes qui y ont répondu sont inscrites à la newsletter et sont donc, par conséquent, attachées à la cause…
Mais c’est une forme d’espoir ! Cette inégalité, comme toutes les autres, n’a pas lieu d’exister. Il faut donc la nommer, en parler, et il faut la pointer du doigt. La dénoncer, encore et toujours, pour que tout le monde se sente concerné, autant les Femmes, que les Hommes ! Pour que tout le monde aille dans le bon sens ! Pour qu’un jour, les Femmes arrêtent de « travailler gratuitement »…
L’actweet RH
Mais elles sont où les sanctions ?
On a toutes et tous un·e collègue (comme Jean-Michel) qui nous met dans l’embarras en annonçant des choses qui ne sont pas encore faites, ou même au programme. Pour l’Inspection du Travail, on peut dire que c’est Elisabeth Borne, vis-à-vis du télétravail… #CollègueRelou
La mort à petit feu…
Sommes-nous au milieu d’une période difficile, ou en sommes-nous seulement au début ? Une chose est sûre, la crise sanitaire (et ses confinements) laissera sa place à une crise sociale profonde, qui débouchera sur des conséquences dramatiques, comme des suicides… #Catastrophe
Le troisième travailleur…
En Californie, Uber et les entreprises de la « gig economy » ont remporté une bataille, face à ceux qui souhaitent que les chauffeurs (entre autres) soient embauchés, et perdent leur statut actuel. Et pendant ce temps, on meurt de surcharge de travail en Corée… #NewWorker
RH 3000 : madame et monsieur CEO
Bonjour, je m’appelle Antoine LAFOND et je reviens du futur, avec de bonnes nouvelles ! Cette semaine, je vous annonce que TOUTES les entreprises ont DEUX CEOs (Chief Executive Officer, ou P.-D.G. dans la langue de Grand Corps Malade) : un Homme ET une Femme ! Et le plus beau dans tout cela, c’est qu’il ne s’agit absolument pas d’une obligation légale !
Tout a commencé en 2222, quand une grande entreprise du secteur bancaire a décidé de se lancer dans ce pari qui, à l’époque, paraissait un peu fou, tout du moins inhabituel. L’objectif était clair : avoir deux visions différentes, mais complémentaires, à la tête du groupe. Deux cerveaux valent mieux qu’un seul, après tout.
Au début des années 2000, certains articles de magazines, (plutôt) féminins, avançaient que les entreprises dirigées par des femmes « performent mieux que les autres ». Il y avait des indicateurs (objectifs, ou non, ce n’est pas à moi d’en juger) qui permettaient d’affirmer que ces sociétés étaient en meilleure santé et étaient mieux gérées.
Soit. Est-ce que ces différents papiers ont changé les choses ? Pas vraiment. Mais ils avaient le mérite d’exister et d’attiser les curiosités… Et c’est justement grâce à ce « vilain défaut » (qui n’en est pas un) que cette fameuse entreprise, deux siècles plus tard, a décidé de promouvoir deux nouveaux CEOs : Anna Gandond et Elouan Lafolphe.
Cette association a rapidement porté ses fruits, puisque les résultats de l’entreprise ont toujours progressé, dès le premier exercice. Il n’y a pas eu une croissance incroyable. Non. Mais il y a eu de la constance dans la croissance.
Mais l’impact a également été humain ! Un fort accent a été mis sur l’équité, au sein de l’entreprise. Il fallait qu’un lien de confiance se tisse entre les différents niveaux hiérarchiques, et entre collègues. En d’autres mots : que l’environnement de travail soit sain, parce que juste.
Mais une telle décision fut également un message très fort, envoyé à destination des Femmes qui étaient, encore à l’époque, minoritaires à la tête des entreprises… Il s’agissait d’essayer de briser un peu plus ce fameux plafond de verre.
Au bout de deux ans, d’autres entreprises ont décidé d’en faire de même et de suivre l’exemple (plus simple, quand les résultats du early adopter sont concluants)… Puis chaque membre du ComEx a également eu la nomination d’un alter ego du sexe opposé, pour plus de complémentarité. La machine était lancée et un nouveau mouvement était en marche !
Les positions les plus élevées de l’entreprise étaient donc toutes occupées par des Hommes et des Femmes, laissant une chance égale aux deux genres de pouvoir y accéder ! Des opportunités professionnelles se sont créées ! Mais surtout, les entreprises n’ont jamais aussi bien été gérées qu’en l’an 3000, après des siècles de « co-gestion ». L’ampleur est telle, que toutes les entreprises fonctionnent désormais ainsi, comme je vous le disais en introduction.
Il suffit d’un premier domino pour que tous les autres suivent… Même si cela prend du temps, il faut juste une impulsion pour qu’un changement puisse apparaître. Et c’est arrivé en 2222 !
Ce futur est incroyable (pour les Hommes et les Femmes) et vous ne pourrez pas dire que vous n’étiez pas au courant.
Rendez-vous la semaine prochaine, pour une future bonne nouvelle… ou une bonne nouvelle du futur !